Chaque matin, ce sont des centaines de personnes qui prennent le bus à Verviers, que ce soit des étudiants ou des personnes qui se rendent au travail. Mais la qualité du service est-elle réellement à la hauteur des attentes du citoyen ? A ce niveau, les avis sont mitigés, notamment en terme de respect des horaires. « Pour moi il n’y a pas de problème, j’ai toujours eu mon bus à temps », explique un Verviétois. « C’est très mauvais ! Il serait peut-être temps que le gouvernement change et prenne enfin ses responsabilités vis à vis des bus parce que les horaires ne sont pas respectés. Encore ce matin, je viens prendre un bus pour aller conduire mon fils, le bus est en retard. Ce n’est pas normal tout ça !» ajoute un autre Verviétois.
« Par rapport à la fiabilité des horaires il est vrai que nos bus sont parfois pris dans la circulation si ils n’ont pas de sites propres. Dès lors, le respect des horaires est parfois difficile à assurer. En fait, ce sont des sites propres et des priorités aux feux qui permettent d’être attractifs et d’offrir un service de qualité », explique Carine Zanella, Porte parole TEC Liège-Verviers.
Des horaires bien calculés
Des horaires qui, eux, sont calculés en fonction des correspondances possibles pour les différents utilisateurs. « Un horaire dépend de plusieurs paramètres tels que les horaires des écoles, la charge sur le bus et la fréquence de celui-ci. Ces paramètres, nous en tenons compte régulièrement pour, justement, adapter le service avec des renforts, si il y a des surcharges sur le bus ou l’injection de bus articulés de façon à rendre les trajets plus confortables pour les voyageurs », déclare Carine Zanella, Porte parole TEC Liège-Verviers.
La propreté dans les bus
Une autre préoccupation c’est la propreté et la qualité du transport en lui même qui, parfois, peut être sujet de reproches. « Ca dépend des dépôts, si vous avez des privés, vous avez des bons bus et si vous regardez les bus de Robermont ou de Verviers, c’est vraiment... je ne dirai pas le mot », déclare un Verviétois. « Il y a souvent des crasses partout mais ça va », ajoute un étudiant qui attend de prendre un bus.
Et la gratuité ?
La question qui se pose aujourd’hui, ce n’est pas celle de la qualité mais plutôt celle de la possible gratuité du transport en commun. Proposée dans les programmes de différents partis, certains la posent pour les demandeurs d’emplois, les bénéficiaires du CPAS et les jeunes de moins de 25 ans. « Je ne sais pas si ce sera faisable mais ce serait intéressant, surtout pour les enfants qui prennent le bus, pour aller à l’école » déclare une Verviétoise qui part au travail en bus. « Notre éclairage n’est pas identique par rapport à une gratuité totale. Il faut savoir que notre structure propose déjà un ensemble de gratuité et de tarifs préférentiels», termine Carine Zanella, Porte parole TEC Liège-Verviers.
Si l’idée peut paraître tout de même séduisante, c’est la question du financement qu’il reste encore à étudier car la la vente d’abonnements et de ticket, ça représente 27% du budget total. (Lise Houtain)