Le projet immobilier imaginé en lieu et place de l’ancienne piscine de Mangombroux continue de faire des vagues. L’enquête publique qui s’est clôturée le 31 août dernier n’a pas manqué de susciter des commentaires souvent fort critiques vis-à-vis de la « tour » de 25 mètres de hauteur imaginée par le groupe Henova à cet endroit. Ce soir, c’est le conseiller MR Freddy Breuwer qui en a remis une couche en s’interrogeant sur la manière dont le Collège communal avait géré un dossier rejeté par les riverains. « Ce projet démontre l’incapacité d’une prétendue grande ville, malgré des moyens supplémentaires, de rencontrer les aspirations légitimes de ses citoyens. Sans parler des effets pervers de politiques conditionnées par l’obtention de subsides. Il démontre également l’absence de concertation préalable et le manque de respect du Collège communal pour les riverains du site concerné malgré la longue gestation du dossier et du projet, depuis 20 mois”, a déclaré Freddy Breuwer.
Le MR pointe du doigt la convention négociée par la ville avec le promoteur. Celle-ci manquerait de clarté sur certains aspects comme le parking et la réalisation d’un espace public. “Par contre, elle se veut explicite quant au nombre de logements minimum et prévoit même une majoration du prix de vente pour toute unité supplémentaire. C’est tout le contraire qu’il aurait fallu faire” s’offusque Freddy Breuwer qui a demandé que le conseil refuse le compromis de vente pourtant négocié par l’Echevin de l’Urbanisme Benoît Pitance (cdH). “Si on veut bloquer ce dossier, c’est ce soir et nous invitons le Collège à revoir sa copie !” a déclaré Freddy Breuwer.
Même son de cloche du côté d’Ecolo qui estime que le projet sur la table ne correspond pas au cadre de vie du quartier. « Nous souhaitons un projet immobilier de qualité à cet endroit et en cohérence avec le bâti existant, à savoir R +3. Un projet qui comporte également suffisamment de places de parking, ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous demandons aussi un espace public de qualité à destination des nombreuses familles qui habitent le quartier. Cette dernière condition n’est pas non plus rencontrée dans le projet actuel », déclare Pauline Dumoulin, Cheffe de groupe Ecolo qui a réclamé qu’on relance un nouvel appel d’offre en concertation avec les riverains.
Attaqué de toutes parts, l’Echevin de l’Urbanisme Benoît Pitance (cdH) a répondu que, contrairement à ce que certains voudraient laisser sous-entendre, le dossier n’était pas conclu. « Nous avons entendu les nombreuses doléances des riverains et des citoyens. Nous ne sommes pas sourds aux craintes exprimées et le projet présenté par le promoteur devra de toute façon évoluer ». Ce n’est pas tant le nombre de logements (16 ou 19 sont annoncés), c‘est surtout la hauteur du bâtiment qui pose question et suscite le plus d’inquiétudes. Après plus d’une heure de débat et une demande de report du point, le compromis de vente a finalement été approuvé par le conseil, majorité contre opposition.