Unia et l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes tirent la sonnette d’alarme : les cas de violences et de discrimination à l’égard des personnes LGBTI+ sont particulièrement préoccupants.En 2024, Unia a clôturé 136 dossiers en lien avec l’orientation sexuelle. Ils présentent une particularité : les discours et particulièrement les actes de haine y sont beaucoup plus fréquents que dans les dossiers concernant d’autres critères protégés par la loi. Ainsi, en 2024, Unia a enregistré 35% de dossiers qui concernaient des actes de haine à caractère homophobe, lesbophobe ou biphobe. On y recense plus d’un tiers d’agressions avec coups et blessures et une proportion similaire de cas graves de harcèlement. Pour les critères dits “raciaux” et les convictions religieuses, le pourcentage de dossiers concernant des actes de haine est bien moindre (respectivement 14% et 6%). "On constate que ces agressions sont souvent commises par des hommes, jeunes, parfois en groupe et surtout à l’encontre d’autres hommes, révèle Patrick Charlier, Directeur d'Unia. Les guet-apens tendus par le biais de sites de rencontre spécialisés sont en augmentation manifeste. Il s’agit par exemple de la vague de pièges tendus lors de l’été passé via l’application de rencontre Grindr, qui a fait au moins 8 victimes. Ces dernières ont fait l’objet d’insultes homophobes, ont été menacées avec une arme blanche, rouées de coups et extorquées."