En juin 2017, la police fédérale belge sur la piste d’un Heusytois de 39 ans sur l’ordinateur duquel on découvrira 250 images à caractère pédo-pornographique. En outre, sur son téléphone, on découvre une photo en gros plan du sexe d’une enfant maintenu ouvert par deux doigts, ainsi que des photos de deux enfants le visage couvert. La police en déduira qu’il s’agit de photos de ses propres enfants prises par lui-même, ce qui s’est révélé exact. La photo du sexe est bien celle de sa petite fille âgée de… deux ans, qu’il diffusait à d’autres.
L’enquête permettra également de découvrir l’enregistrement de conversations particulièrement crues qu’il avait eues avec d’autres via Skype. Dans l’une d’elles, il se dit « à la recherche d’un mec vicieux pour jouer avec sa fille et la rendre plus docile. »
Comparaissant détenu devant le tribunal correctionnel, il avait expliqué que ces conversations étaient une manière de se donner de l’importance. Il justifiait aussi son dérapage par son insatisfaction sexuelle avec son épouse, laquelle n’avait jamais observé de comportement inquiétant de sa part. Il se disait demandeur d’une aide psychologique afin de l’aider à reprendre son rôle de bon père de famille, son arrestation ayant été pour lui un électrochoc.
Pour le ministère public, le fait de maintenir ouvert le sexe de l’enfant était déjà un viol. Il réclamait 5 ans de prison ferme. Mais le tribunal n’a pas suivi cette argumentation, considérant que le viol impliquait un acte de pénétration, ce qui n’est pas le cas. Le prévenu est cependant condamné pour attentat à la pudeur, détention et diffusion de matériel pédo-pornographique à 40 mois de prison. Avec sursis probatoire, le tribunal prenant en compte son absence de casier judiciaire, sa prise de conscience ainsi que sa demande de suivre une thérapie. (L.B.)