C’est à l’âge de 12 ans que Magali (prénom d’emprunt) fait des révélations à sa mère comme quoi son parrain, un ami de son père, se livrait sur elle à des attouchements et ce depuis qu’elle avait l’âge de 7 ans. Il la touchait partout, enlevait son short et approchait son sexe d’elle.
Des déclarations qui ont suffi pour envoyer Arnaud, 44 ans, en prison et c’est donc détenu qu’il a comparu devant le tribunal correctionnel pour attentats à la pudeur sur mineure d’âge. Où il niait tout geste répréhensible à l’égard de la gamine qu’il n’a jamais touchée, affirmait-il. Comment dès lors expliquer les dires de l’enfant à l’égard de son parrain ? Il ne peut évidemment l’expliquer, comme il ne peut dire pourquoi il n’a pas cherché à savoir pourquoi sa filleule a arrêté brusquement d’aller chez lui.
Pourtant, le passé de l’individu témoigne d’un attrait évident pour les très jeunes filles. C’est ainsi qu’il a vécu un moment en couple avec une gamine de 15 ans. Et que deux sœurs du même âge, qui ne connaissent pas du tout Magali, font les mêmes déclarations qu’elle. Si on ajoute à cela qu’on a retrouvé trace sur son ordinateur de recherches ciblées vers des adolescentes, il apparaît donc qu’il est intéressé par la jeunesse.
Me Luypaerts, pour la victime, avait fait part du séisme que cette affaire a provoqué au sein de la famille, pour qui ses dénégations sont douloureuses, perturbantes et malvenues. Mme Herman, ministère public, avait souligné elle aussi la grande détresse et la souffrance extrême de Magali,. Quel intérêt aurait-elle eu d’inventer ces accusations ? Pour elle, le risque de récidive est très élevé. C’est pourquoi elle avait réclamé une peine de trois ans ferme.
Pour la défense, assurée par Me Hanquet, qui réclamait son acquittement, ses différentes compagnes n’ont jamais observé des attitudes dérangeantes à l’égard de Magali.
Mais pour le tribunal, la culpabilité du prévenu, condamné à 3 ans de prison avec sursis probatoire, est pleine et entière. (L.B.)