C’est un phénomène qui semble se généraliser, notamment à Verviers. De plus en plus de jeunes inhalent du protoxyde d’azote, appelé aussi gaz hilarant. A l’instar d’autres communes, Verviers a décidé d’interdire la vente de ces capsules.
Le protoxyde d’azote est un gaz à usage courant. On le retrouve dans les cartouches pour siphon à chantilly mais aussi dans les aérosols d’air sec ou dans des bonbonnes utilisées en médecine ou dans l’industrie. mais une fois détourné de son usage initial, cela devient une drogue. Et elle semble se répandre à Verviers. Depuis plusieurs semaines, on constate d’ailleurs une augmentation de dépôts sauvages de capsules de gaz hilarant dans des endroits situés à l’abri des regards.
"Détourné de son usage initial pour ses propriétés euphorisantes, il est transféré dans des ballons de baudruche afin d’être inhalé. Il entraîne alors une euphorie comparable à l’ivresse souvent accompagnée de rires incontrôlables, une sensation de dissociation, un état second de flottement, une désinhibition ainsi que des distorsions auditives mais aussi visuelles.
Cette pratique n’est pas sans conséquences sur la santé des usagers provoquant des effets indésirables tels que vomissements, maux de tête, acouphènes, vertiges, crampes abdominales mais aussi, à fortes doses, un état de confusion, de faiblesse musculaire et des difficultés de langage et de coordination des mouvements. Dans les cas les plus graves l’inhalation peut entraîner des pertes de mémoire, des hallucinations, une baisse de tension artérielle, des troubles cardiaques et, parfois même, des troubles neurologiques graves, des convulsions voire une détresse respiratoire pouvant entraîner la mort.", explique Sophie Lambert, l’Echevine de la Santé.
Conséquence, le Collège communal s’est positionné par rapport à cette problématique. En sa séance du 2 juillet, il a décidé d’interdire aux commerces verviétois la vente de capsules de protoxyde d’azote aux jeunes de moins de 18 ans.