Victime des inondations du mois de juillet dernier et habitante de la rue de Mangombroux, Murielle Levaux a interpellé les élus du conseil communal de Verviers ce lundi soir. Son inquiétude, certainement partagée par d’autres sinistrés, concerne les aménagements des cours d’eau et en particulier des expropriations qui vont certainement être mise en place dans le cadre de ces aménagements. « Pouvez-vous me dire d’abord quand nous saurons précisément qui sera exproprié et quand ? » a demandé Murielle Levaux à la Bourgmestre de Verviers Muriel Targnion. « Il me semble indispensable de clarifier ce qui va arriver pour les propriétaires des maisons qui seront ou risque d’être expropriés. Bien souvent, nous avons travaillé toute notre vie pour pouvoir acheter une maison dont nous payons bien souvent encore le prêt, à la banque ou ailleurs ».
Le débordement du ru de Mangombroux en juillet dernier n’a pas été sans conséquence dans cette partie de la ville. La berge située à l’arrière de la maison de Murielle Levaux a été démolie et devra être reconstruite. Mais pour l’heure, la ville de Verviers n’a pas délivré de permis en attendant une étude de la Région wallonne. En réponse à l’interpellation de Murielle Levaux, la Bourgmestre de Verviers a précisé qu’il n’y avait encore eu aucune expropriation. « L’étude pour déterminer les endroits où il sera important de ne pas reconstruire est en cours. Mais quand bien même il n’y aurait pas de nouvelles démolitions, les compagnies d’assurance risquent de ne plus assurer certaines maisons ».
8 maisons déjà démolies
Chiffres à l’appui, la Bourgmestre a encore précisé que 270 arrêtés d’inhabitabilité avaient été signifiés. Sur les 14 maisons qui devront être démolies à Verviers, 8 l’ont déjà été. « Ce sont les propriétaires qui doivent prendre contact avec les sociétés chargées de la démolition. Les frais sont alors pris en charge par les assurances qui doivent ensuite restituer la valeur de la maison. Soit pour une reconstruction sur place, soit ailleurs ». Les sanglots dans la voix, Murielle Levaux a avoué être désemparée de la situation qu’elle vit. « Je suis chez ma maman et personne ne me veut. J’ai des animaux. Combien de temps encore je vais devoir supporter cette situation qui est intenable ? De nombreux sinistrés continuent à payer des maisons qui sont en ruine. La mienne n’est pas en ruine mais tant que la berge n’est pas refaire, je ne peux pas refaire ma maison… » (Manu Yvens)