Un homme de 48 ans était accusé devant le tribunal correctionnel de viol, d’attouchement et de débauche d’une mineure de 16 ans,. Cette dernière est considérée comme vulnérable car sous la protection d’un service de la Jeunesse. Mais pourtant, Christian (prénom d’emprunt) niait absolument tout : « il ne s’est jamais rien passé, rien du tout » affirmait-il.
Christian et Solange (prénom d’emprunt), qui était à ce moment en fugue, se sont connus en juin 2018 lors d’un match de football à Stembert. Comme elle n’avait plus de bus pour retourner, il lui propose de dormir chez lui. L’a-t-il embrassée, déshabillée et touchée à cette occasion ? C’est ce que Solange prétendra dans une plainte déposée plus tard.
Une quinzaine de jours plus tard, Christian l’aurait recontactée et lui aurait proposé de l’argent contre des services sexuels. « Elle est effectivement revenue, m’ a parlé de ses problèmes avec les hommes et l’argent, et je lui ai donné 300 euros. Mais en échange de rien du tout. »
Pourtant, il existe une conversation sur Facebook assez compromettante. C’est ainsi que Christian dit à Solange, qu’il appelle mon chou, qu’il l’aime. Et cette dernière répond qu’elle veut bien venir, à condition qu’il n’y ait plus de sexe. Et lui de répliquer : « Je ne le ferai plus, promis. » Pour Mme Herman, ministère public, les faits sont incontestables. Il est clair qu’il demande du sexe contre de l’argent, qu’il cherche à profiter d’une jeune fille fragilisée dont les parents sont carencés, un véritable oiseau pour le chat. Elle réclamait 30 mois d’emprisonnement.
Mais son avocat Me Hannon avait dressé un portrait assez noir de la prétendue victime. « On a quand même affaire à une jeune fille qui a été placée suite à deux tentatives de meurtre sur sa mère! Et dont le père ne la croit pas. L’argent est très présent dans ses échanges avec Christian,. Et c’est comme par hasard lorsque ce dernier n’a plus voulu entrer dans son jeu qu’elle dépose plainte, trois mois plus tard ! Et elle aurait déjà par trois fois déposé des plaintes similaires contre d’autres hommes. » C’est pourquoi il réclamait son acquittement.
En vain, le tribunal estimant que certains faits étaient bel et bien établis. Par conséquent, il condamne Christian à 2 ans de prison, dont 18 mois ferme. (L.B.)