Le 18 août 2021, vers 10 h30, Yves se promène au centre de Verviers lorsqu’un individu se rue sur lui et lui porte un coup de couteau à la gorge en le traitant de « cochon rose », sans gravité heureusement. Peu après, l’individu traverse la rue et fait le même geste sur Yannick, un policier en civil, et puis s’enfuit. Mais il est reconnu par les services de police sur les images des caméras de surveillance, et interpellé rapidement. Son arrestation fut cependant musclée, l’homme hurlant aux policiers qu’il allait les tuer et couper leur tête de cochon.
L’homme est de nationalité turque, et âgé de 32 ans. Il semble connaître de sérieux problèmes psychiatriques, puisqu’il a déjà été hospitalisé à Ruyff à la demande de sa famille. Comparaissant détenu devant le tribunal correctionnel pour une double tentative d’assassinat, il niait en être l’auteur, malgré la reconnaissance formelle par les images vidéo.
On lui reproche bien d’autres choses. Ainsi, déjà le 6 août, il dit qu’un infirmer de Ruyff lui a couru après et a voulu le frapper. Il a sorti ses clefs pour se défendre. En fait, selon deux témoins, c’est un couteau qu’il a sorti. On lui reproche en outre et en vrac des coups à un inconnu à cause de son homosexualité, deux tentatives d’extorsion où il exigeait 200 euros sous la menace d’un couteau, ainsi qu’une entrave méchante à la circulation après avoir obligé la police à une course poursuite à plus de 160 km/h.
Un rapport psychiatrique va dans le sens de l’application de la loi sur la défense sociale, soit un internement, ce que réclamait M. Lelotte, ministère public. Mais à quoi s’opposait son avocat, Me Petit, au nom d’un argument juridique selon lui majeur. En effet, pour qu’il y ait internement, il faut légalement au préalable une expertise par des experts non seulement formés mais aussi agréés. Le hic, c’est qu’il n’existe aucun formation spécifique et encore moins de commission d’agréation, et donc l’expertise sur laquelle repose la demande du procureur est illégale, un vice incontournable selon lui ! Ce qui l’autorise à réclamer l’acquittement de son client.
Qu’il n’a pas obtenu, le tribunal suivant l’avis du ministère public et du rapport psychiatrique en ordonnant son internement.( L.B.)