Mentor (37 ans), originaire du Kosovo et Athéna (32 ans), belge d’origine grecque, se sont connus via des réseaux sociaux, et 10 jours après, Mentor emménage déjà chez elle, à Waimes. Un mariage est même envisagé neuf mois plus tard, projet qui n’arrivera jamais à son terme car Athéna se sent étouffée par son nouveau compagnon et sa jalousie extrême. Elle mettra un terme à leur relation le 7 octobre 2020.
Ce jour là précisément commence pour elle un vrai calvaire. Elle reçoit des coups et est étranglée, au point d’être en incapacité de travail de plusieurs mois. Et Mentor la menace avec un pied de biche, exigeant de récupérer ce qu’il prétend avoir investi dans sa maison. Il lance le chiffre de 7.000 euros, un montant qui variera au cours du temps et allant jusqu’à 25.000 euros, au cours des menaces et du harcèlement qu’il lui fera subir pendant deux mois, ainsi qu’à la mère et la sœur d’Athéna. Un harcèlement qui continuera sans cesse jusqu’au 13 décembre, jour où il la menace à nouveau avec un démonte pneu. Il sera alors arrêté.
Il est donc poursuivi devant le tribunal correctionnel pour ces deux scènes sous les préventions de tentative d’extorsions de fonds avec violence et menaces, ainsi que pour harcèlement.
Pour Me Cochart, partie civile qui réclame 5.000 euros, comme pour Mme Troisfontaines, ministère public, les préventions sont clairement établies. Il a d’ailleurs averti qu’il allait devenir méchant. Et une fois arrêté, il a même menacé un policier et de faire venir quelqu’un du Kosovo, et qu’il saurait le reconnaître. La magistrate réclame deux ans de prison.
Jugement dans un mois. (L.B.)