Christian Halleur, un Français de 66 ans habitant Verviers, a été poursuivi devant le tribunal correctionnel pour tentative meurtre sur sa compagne Renée. Déjà condamné à 20 ans pour le meurtre d’une prostituée, il n’écope pourtant que d’un an de prison.
Le 3 novembre 2018, lors d’une dispute, Christian s’énerve et se rue dans la cuisine pour chercher un couteau qu’il plante dans le sein de Renée, à hauteur du cœur donc. « Pas fort » dira-t-il devant le tribunal correctionnel où il a comparu pour tentative de meurtre. Car ce geste est accompagné de paroles révélatrices : « Je vais te tuer ».
Christian explique qu’il était énervé parce que sa compagne communiquait par Internet avec un autre homme, qu’il lui arrivait de partir en Tunisie pour le voir, et qu’il avait peur qu’elle le quitte. « C’est un moment d’écroulement de ma part » dit-il. Et d’ajouter que la victime ne voulait pas qu’il appelle une ambulance parce qu’elle ne voulait pas qu’il aille en prison et qu’elle lui avait d’ailleurs entre-temps pardonné. Elle admettrait ses torts, en disant même qu’elle l’avait mérité, qu’elle aurait dû voir qu’elle le faisait souffrir !
L’homme n’en est pas à sa première accusation de meurtre, puisqu’il a déjà été condamné à… 20 ans de prison, en 1987, par la Cour d’Assises de Liège pour le meurtre d’une prostituée ! Et plus tard, à 18 mois et 15 mois de prison pour menaces, racisme et xénophobie, rébellions et outrages.
Pour le ministère public, l’intention de tuer est bien établie, ne serait-ce que par les paroles prononcées. Une intention que la défense conteste, bien naturellement, en parlant de coup de sang dû à l’énervement.
Le tribunal a cependant retenu l’intention homicide, et donc la tentative de meurtre, en tenant compte de l’arme utilisée, la partie du corps visée, vitale, les paroles prononcées et la détermination dont il a fait preuve. Mais la sentence est légère : un an de prison ferme. (L.B.)