Une audience spéciale consacrée aux infractions à l’interdiction de rassemblement et de circuler lors du confinement en mars et avril derniers s’est tenue au tribunal de police de Verviers. Une vingtaine de dossiers y ont été traités, la plupart par défaut. Les contrevenants, qui ne se sont pas acquittés de la transaction de 250 € risquent de lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 800 euros et à des frais de justice qui dépassent déjà le montant de la transaction.
Le 18 mars 2020 à midi tombait l’interdiction de circuler et de se rassembler, le début d’un confinement obligatoire qui devait durer jusqu’au début mai. Mais que de nombreux Belges, principalement parmi les jeunes, ont enfreint allégrement, d’où une avalanche de PV dressés par les policiers, avec à la clef une transaction de 250 euros, que la plupart des contrevenants ont payée. Mais ceux qui ne l’ont pas fait se sont vus cités devant le tribunal.
Une audience spéciale pour eux s’est tenue ce jeudi devant le tribunal de police, où vingt personnes étaient poursuivies. Mais c’est dans une salle déserte, où seules trois personnes sans avocat étaient présentes. Un dossier concernait un jeune homme de 20 ans, pris dans un rassemblement de 11 jeunes à Hodimont, le jour même du confinement, et qui a failli tourner à l’émeute. Un deuxième impliquait une aide soignante prise avec quatre autres personnes à bord de sa voiture, le troisième concernait une jeune étudiante prise sur la voie publique en compagnie de deux autres personnes malgré un premier avertissement.
Les 17 autres dossiers seront traités par défaut, sans débat donc. Tous ceux là risquent des amendes ferme, allant de 200 jusqu’à 800 euros, les trois personnes présentes pouvant espérer un sursis pour l’amende. Plus les frais de justice, environ 300 euros, qui à eux seuls, dépassent déjà le montant de la transaction de 250 euros non payée.
Jugement dans un mois. (L.B.)