Huit ans de prison ferme, plus une mise à la disposition du T.A.P. (tribunal d’application des peines ) pour 5 ans supplémentaires : c’est la peine prononcée ce matin par le tribunal correctionnel de Verviers dans un dossier abominable. Il concernait un certain Michel, un Verviétois de 51 ans, qui avait été condamné en novembre 2017 à deux ans de prison avec sursis probatoire pour avoir envoyé une photo de sa fille nue à un détenu de la prison de St Hubert, en échange de pouvoir coucher avec sa femme. Ce détenu n’était autre qu’un pédophile verviétois bien connu, Jean François Counasse, déjà condamné à 5 ans pour viols d’une dizaine de fillettes mineures, et tout récemment à 7 ans de prison pour trafic d’images pédopornographiques.
Mais ce dossier en cachait un autre, révélé à la justice en janvier 2018 par dénonciation. En fait, Michel ne s’est pas contenté d’une seule photo, comme il l’affirmait. Mais il violait régulièrement ses deux filles, âgées de 5 et 7 ans au début des faits, et dont l’une est handicapée mentale. Cela deux ou trois fois par semaine, pendant 4 ans ! Et il filmait les scènes qu’il envoyait en direct à Counasse, dont il suivait même les indications de prises de vue. S’il reconnaissait les viols sur la plus jeune des filles, vidéos obligent, il niait cependant ceux sur l’handicapée mentale qui, complètement bloquée, n’a rien voulu dire.
Pour le ministère public, on avait atteint là un sommet de la perversité. La défense pour sa part avait plaidé la nécessité de le traiter psychologiquement, via un sursis probatoire, ce qui supposait une peine qui ne soit pas supérieure à 5 ans ! Mais le tribunal n’a aps suivi cette voie et a condamné Michel à 8 ans de prison pour viols sur sa fille cadette, l’acquittant au bénéfice du doute pour les viols sur sa fille aînée, mais pas pour les attentats à la pudeur. Une peine qui vient donc s’ajouter aux deux ans auxquels il a déjà été condamné. (L.B.)