Michaël devait répondre d’un fait qui date du 6 août… 2013, il y a donc plus de six ans ! Ce jour là Michaël, est en congé pénitentiaire et est hébergé par une famille qui garde son jeune enfant, où loge aussi une cousine, Noëlle (prénom d’emprunt), 19 ans. Cette dernière est handicapée mentale à 66%, avec une capacité intellectuelle d’un niveau de 8-10 ans.
Cette nuit là, il s’introduit dans la chambre et dans le lit de Noëlle et la viole, malgré les cris de la jeune fille. Quelques semaines plus tard, on s’aperçoit que la jeune fille est enceinte. De qui ? Noëlle avoue alors la scène avec Michaël, mais ce dernier nie totalement avoir eu la moindre relation sexuelle avec sa cousine. Jusqu’au moment où une interruption de grossesse est pratiquée, et l’analyse ADN du fœtus révèle qu’il est bien le père. Alors il est bien forcé d’avouer avoir eu une relation sexuelle, mais consentie, évidemment !
Devant le tribunal où il brillait par son absence, Mme Troisfontaines,, ministère public, avait souligné l’avis d’un expert qui estime que les déclarations de Noëlle ont tous les signes de l’authenticité. « Elle n’a tout simplement pas compris ce qui se passait » dit la magistrate qui accuse Michaël d’avoir abusé d’une personne vulnérable et sans défense. Elle réclame une peine de 2 ans de prison, ce qui est encore modéré pour un viol caractérisé.
Mais pour son avocat Me Van Der Beesen, justement, le viol n’est pas caractérisé, il peut y avoir à tout le moins un doute. Le tribunal n’en a pas eu, et estimant le viol établi, il condamne Michaël à 30 mois de prison, soit une peine plus lourde que celle réclamée. (L.B)