C’est suite à des infos parvenues anonymement à la police que la police de la zone Vesdre débarque à la salle de sport XXL Fitness située rue Lucien Defays, en septembre 2019. Et là, ils vont de surprises en surprises, puisqu’ils découvrent notamment dans des faux plafonds, une série de produits de type anabolisants, très prisés dans le monde du culturisme, mais aussi des armes, moins courantes dans ce milieu. Et pour compléter le tout, à l’étage, un salon de prostitution avec trois prostituées présentes. Diverses perquisitions menées un peu partout permettent de démanteler un réseau de trafic de produits dopants.
Après trois ans de procédure, ce sont 18 prévenus qui sont amenés à répondre devant le tribunal correctionnel de Verviers de divers motifs d’inculpation. Avec en tête, le propriétaire de la salle, Alex Heck qui admet avoir fourni des anabolisants à des amis en très petites quantités. Et les armes ? On a trouvé 5 pistolets et une riot gun en sa possession. « Je suis collectionneur, j’aime les armes.Mais elles n’ont jamais servi. » Par contre, il nie avoir quoi ce soit affaire avec la prostitution. « Je louais deux appartements à une dame pour 2 x 650 euros par mois, ce qui est un tarif normal. (voir ci contre) Je savais qu’elle pratiquait la prostitution, tout le monde le savait, mais je n’en ai pas profité ». Pour le trafic d’anabolisants et les armes, le Procureur M. Xhonneux réclame un total de 40 mois de prison et une amende pharamineuse de 32.000 euros.
Parmi la masse des prévenus se trouvaient également deux dirigeants de l’ASBL en voie de formation qui louait la salle, Olivier Baltus et Vincent Maraitre, un policier à l’époque qui a été viré de la police depuis. Ils ne sont concernés que par le trafic d’anabolisants. Ils risquent le premier une peine de 15 mois de prison et une amende de 10.000 euros, le deuxième 10 mois de prison et une amende de 800 euros
Tous les autres prévenus sont des sous fifres de la chaîne du trafic d’anabolisants ou de simples détenteurs de ceux-ci ou d’armes. Ils risquent tous des peines de quelques mois de prison, mais des amendes pouvant aller jusqu’à 8.000 euros.
La parole sera donnée à la défense le 8 novembre (L.B.)