Ce vendredi, l’Association des barreaux jumelés de Verviers et de Versailles (France), et la Commission des Libertés du barreau de Liège organise un colloque à la salle Le Tremplin à Dison. Il sera suivi de la représentation de la pièce "Djihad" d’Ismaël Saidi. L’occasion de poser un regard et d’engager la réflexion sur le terrorisme, les libertés et la sécurité.
"Terrorisme, libertés & sécurité", c’est le nom du colloque qui se déroulera ce vendredi 24 mars à la salle Le Tremplin à Dison. Il s’agit d’une co-organisation entre les barreaux de Verviers et de Versailles en France. "Nous sommes jumelés avec le barreau de Versailles" explique Pierre Henry, le Bâtonnier du barreau de Verviers. "Ce jumelage nous permet évidemment d’échanger nos expériences. Lors de la rentrée du barreau de Versailles, j’avais assisté à un colloque sur l’état d’urgence en France. Nous avons décidé de poursuivre la réflexion en invitant tant des avocats français et belges que des professeurs d’université. Nous avons donc un panel d’orateurs issus du monde juridique et de la criminologie", poursuit Pierre Henry.
La situation que vit la France est un exemple réellement éclairant pour la Belgique et sa justice. "La France est en état d’urgence. Et on sait qu’il se poursuivra au moins jusqu’à l’élection du nouveau président. La garde à vue de 72 heures, les perquisitions de nuit, les Français connaissent déjà. Là-bas, les mesures sont encore plus fortes qu’ici. Et pourtant, l’expérience amène nos confrères à se poser une question : n’y a-t-il pas une disproportion totale entre les moyens mis en oeuvre et les résultats obtenus en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme?", explique Pierre Henry.
Les mesures anti-terroristes ne sacrifient-elles pas nos libertés? Ces mesures nous offrent-elles finalement plus de sécurité? Ou seulement une illusion de sécurité? Autant de questions qui seront abordées et débattues lors du colloque de ce vendredi. Un colloque auquel ont été invités tous les avocats, ainsi que les membres du personnel judiciaire, les étudiants en droit et en criminologie mais aussi les futurs assistants sociaux. (M.L.)
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