C’est ce samedi que se tient le festival Libertad à Verviers avec la venue du rappeur français Medine qui a fait la une de l’actualité ces dernières semaines. L’annonce d’un avis négatif rendu autour de cet événement par la Zone de Police Vesdre est suivi à quelques heures de l’ouverture du festival d’une mise au point de la Bourgmestre de Verviers Muriel Targnion.
Muriel Targnion rappelle ainsin que tous les organisateurs d’événements sur l’espace public, qu’ils soient service de la Ville ou privé, doivent introduire une demande dans le logiciel de la Ville afin que cette demande parte vers les différents services de sécurité.
" Le 4 mars le service d’Antoine Lukoki a introduit une demande pour un événement de 500 personnes avec des artistes locaux. Le 18 mars, le dossier est passé pour accord de principe au Collège avec les mêmes critères. Les services de sécurité ont donc remis un avis positif sur cette base. Le 4 mai, les organisateurs de Libertad font une conférence de presse annonçant l’événement et en particulier la tête d’affiche. Le Collège communal, comme tous les services de sécurité, apprennent par la presse à cette date la venue d’artistes internationaux. Spontanément, ceux-ci se posent la question sur le changement de statut du festival avec la présence d’un artiste qui vient de sortir un album et dont c’est le 1er concert depuis la crise sanitaire et de plus gratuit. La Police remet alors un avis négatif.
Les organisateurs pouvant répondre aux prescriptions de la Police, la Bourgmestre demande à la Police si l’avis est désormais positif. A la suite de cela, la Police remet à nouveau un avis négatif plus étayé encore. Celui-ci précise que l’événement passe d’un événement basique avec des artistes régionaux à un événement majeur avec des artistes internationaux. Et c’est la raison pour laquelle elle impose toutes ces mesures.
Sur base de cet avis négatif, la Bourgmestre devrait interdire l’événement car quand elle autoriserait avec un avis négatif d’un service de sécurité. Elle engage ainsi sa responsabilité personnelle tout d’ailleurs comme comme les organisateurs. Dans le cas présent, les organisateurs étant le Collège, le Ccrv, le Crvi, le Pac ... toutes les personnes membres du Collège ou membres des CA des associations qui co-organisent devenaient aussi responsables à titre personnel selon un avis juridique donné par l’Union des Villes et Communes.
Dans ce contexte, le Collège dans son entièreté, y compris Antoine Lukoki, ne voulait pas que l’événement s’organise sans un avis positif de tous les services de sécurité. La Bourgmestre a alors organisé une réunion officielle de sécurité avec toutes les disciplines en trois jours. Ce qui ne se fait jamais.
A la suite de la réunion et à conditions que les organisateurs acceptent toutes les conditions des Pompiers et de la Police, ceux-ci pouvaient remettre un avis positif. Antoine Lukoki a marqué son accord sur tout.
L’arrêté est la traduction pure et dure de cette réunion officielle de sécurité. Rien n’a été ajouté par la Bourgmestre. Pour terminer, j’ajouterai que les organisateurs avaient déjà manifestement des contacts avec Medine début mars et les services de sécurité tout comme le Collège ne l’ont appris que le 4 mai. Le fait que ces mesures sont prises tard n’est donc pas de la responsabilité des services de sécurité ou de la Bourgmestre mais bien du manque de préparation et d’informations des organisateurs.
En organisant cette réunion de sécurité en trois jours, les services de secours et la Bourgmestre ont fait preuve de diligence pour permettre à l’événement de se produire et l’organisation a tout fait pour se mettre en ordre rapidement", termine Muriel Targnion.