En cyclisme, une page se tourne pour Loïc Vliegen. Il a décidé de mettre un terme à sa carrière en fin de saison. Le Hervien roule actuellement sous les couleurs de l'équipe proteam, Wagner-Bazin WB. Sans résultat. Rencontre et retour en images.
Chez les Vliegen, le vélo, c'est avant tout l'histoire d'une passion familiale. Un virus transmis de père en fils et qui dure depuis 4 génération. Loïc a 14 ans quand il décide d'en faire son métier. Le jeune coureur est talentueux et très vite est remarqué. Aujourd'hui, après 11 années passées dans le peloton pro, il a décidé de raccrocher en fin de saison.« Je me rends bien compte que mon état physique et mental n'arrivent plus à suivre le rythme d'un athlète professionnel parce que c'est fort exigeant, révèle le coureur. Pour être à niveau et être compétitif, il faut vraiment faire chaque chose, dans le moindre détail. Je pense que j'ai fait le tour et je suis vraiment ok avec ma décision. »
C'est sous le maillot BMC que tout commence vraiment pour Loïc. Sur les courses d'un jour espoirs, il enchaîne les place d'honneur jusqu'à son coup de panache sur la Flèche ardennaise en 2015... sur ses terres, à Herve. Il a alors 22 ans. « Pour moi, c'était fort important, c'est un parcours qui me convenait très bien. Les côtes ardennaises, c'est le type d'effort que j'appréciais. Je me souviens très bien de cette édition-là . Il y avait énormément de monde et j'ai pu gagner devant Gaëtan Bille et Sam Oomen et c'était pour moi, vraiment, un très beau moment. »
En 2019, il rejoint Wanty Gobert et change alors de braquet. «Sportivement, c'est un peu là que j'ai pu me découvrir. Plus en tant que leader sur certaines courses. Chez BMC, avec l'armada qu'on avait, c'était assez difficile de faire sa place. Un peu difficile d'arriver à l'époque, dans une si grosse équipe en étant jeune. Maintenant, la mentalité a vraiment changé. Dès qu'un jeune performe, même déjà en junior, on lui donne sa chance chez les pros. Avant, on devait faire ses preuves avant de jouer sa carte personnelle. Mais chez Wanty, ça m'a permis de gagner ma première course. Le Tour de Wallonie. On a eu le maillot jaune de bout en bout face à de grosses équipes comme Ineos etc. On était très fiers de ce résultat en tant que petite équipe de ramener cette belle victoire pour Wanty.»
2020 est l'année du covid mais Loïc est dans le coup. « Mon premier Milan-San Remo, c'était pendant la période covid, je me sentais vraiment bien. Un peu le feu dans les jambes. Et alors, j'y suis allé. Mais au final, avec le recul, c'était un peu un suicide d'y aller. J'ai fait une belle attaque mais qui ne sert un peu à rien. Avec le recul, avec les jambes que j'avais là, j'aurais dû attendre la toute fin. »
Mais l'éclat ne passe pas inaperçu. Loïc tape dans l'oeil de Rik Verbrugghe qui le sélectionne dans l'équipe nationale. Il participe aux championnats du monde à Imola. De loin, le meilleur souvenir de sa carrière. « Pour moi, ça été un moment magique parce qu'on avait vraiment une équipe très très solide. Un parcours très exigeant avec un très bon leader, Wout van Aert. Et personnellement, j'avais une très bonne condition aussi, j'avais fait du très bon travail pour lui et j'étais super content de ma journée et super content d'avoir pu vivre ce moment-là sous les couleurs belges. »
«Quand je regarde mon palmarès, je suis content. J'ai pu faire toutes les courses possibles. Il y en a une que je n'ai pas faite, c'est Paris-Roubaix. C'est vraiment la course que j'aurais aimé faire au moins une fois dans ma vie. Autrement, j'ai pu participer aux trois grands tours. J'ai fait 15 – 16 Monuments, toutes les semi-classiques, le Canada plusieurs fois. J'ai pu remporter 4 courses. C'est sûr que je suis loin d'être un champion mais il y a beaucoup de coureurs qui font une belle carrière sans avoir vraiment avoir pu lever les bras. »
Son avenir, Loïc Vliegen le voit évidemment dans le vélo et pourquoi pas en tant que directeur sportif.
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