L'industrie automobile se relèvera-t-elle ?

Elle n’épargne personne. Les plus petits comme les plus grands… C’est comme une apocalypse que la crise du Covid-19 a déversée sur toute l’industrie automobile. Le géant McLaren vient d’annoncer la suppression de 1.200 emplois. Chez nous, c’est 211 emplois qui sont menacés au sein de la branche automobile de D’Ieteren. On peut encore citer Renault avec son plan d’économies de plus de 2 milliards d’euros jusqu’en 2023. Avec le confinement, les ventes de voitures se sont effondrées. Une véritable descente aux enfers ! 31% des Belges hésitent aujourd’hui à acheter une voiture !

" Beaucoup de gens qui avaient l’intention d’acheter une voiture hésitent à le faire pour l’instant. Certaines personnes vont postposer leur achat de six mois ou plus. 2020 sera donc une année très difficile d’autant plus que d’autres personnes ont décidé de ne pas acheter de voiture ou d’opter pour une occasion plutôt qu’une neuve", explique Filip Rylant, Porte-parole Traxio.

La crise automobile n’arrange pas l’Etat

Faut-il pour autant céder à la panique ? Après deux mois très difficiles, le secteur automobile commence à réduire ses pertes avec le début du déconfinement. " Dans la plupart des marques et des constructeurs, les garages sont ouverts depuis deux ou trois semaines. Je préfère regarder les chiffres d’ici un mois ", explique Bastien Van den Moortel, PR Manager Mercedes-Benz.

En analysant de plus près la situation, il apparaît que tout le monde n’est pas logé à la  même enseigne. En Europe, les véhicules électriques et les voitures hybrides rechargeables ont même augmenté leur part de marché. La raison ? Les aides mises en place par certains Etats européens et attendues chez nous. «  L’Etat gagne beaucoup en TVA et en immatriculations. Si le secteur automobile ne redémarre pas rapidement, on va droit à la catastrophe » ! dit-on encore chez Traxio.

L’acheteur a changé son comportement

Bruxelles, Rue de la Loi, temps de midi. Même avec le déconfinement, le volume de circulation est très loin de ce qu’on connaît en temps normal. Les besoins de mobilité des Belges auraient-ils déjà changé ? « Une réflexion est en cours. Est-ce le moment opportun pour acheter un véhicule ? Quel est l’usage que je veux faire de mon moyen de transport ? Qu’il s’agisse de la voiture, de l’avion, du train, de la trottinette électrique. Pour quelles raisons dois-je me déplacer d’un point A à un point B ? Y-a-t-il des choses que je peux faire de chez moi ? Dois-je vraiment me déplacer ? Et comment je vais le faire ? », s’interroge Catherine Van Geel, Porte-parole Skoda.

Déjà avant la crise, les professionnels du secteur automobile avaient assisté à un changement de comportements d’achats des consommateurs. Plus encore maintenant, les futurs acheteurs ont une idée précise du type de véhicule qu’ils souhaitent acquérir. « Les clients arrivent avec d’autres idées en tête avec des besoins très spécifiques. Et ce qu’ils veulent, c’est tout de suite. C’est un changement notable même par rapport au dernier salon de Bruxelles », note Dominique Fontignies, Porte-parole de Fiat Chrysler Automobiles.

Affaires à faire

Dans cette concession Nissan à Liège, on garde le sourire même si l’on sait que la pandémie laissera des traces. Les clients reviennent petit à petit, rassurés des dispositifs mis en place pour garder la distanciation et respecter les règles sanitaires. Mais les objectifs ont été revus à la baisse. En concertation avec l’importateur. «  Sur le mois de mai qui vient de s’écouler, nous avons atteint nos objectifs. Mais il est certain qu’on va devoir rattraper un retard conséquent qui sera rattrapé par des actions. Sur le stock, il y a de belles affaires à faire », explique Jérôme Flagothier, Responsable de site Nissan à Liège.

On l’aura compris. Avec des stocks de véhicules qu’il faut écouler coûte que coûte, c’est le moment d’acheter une voiture. Les offres de promotions et de remises sont légions. La voiture a toujours occupé une place essentielle dans notre quotidien. Qu’il soit personnel ou professionnel. Le modèle actuel est sans doute voué à se transformer mais certainement pas à disparaître. On note bien quelques premiers signes de redressement mais il n’empêche. Le secteur automobile va devoir se réinventer. Plus tôt que prévu… (MY)

Lancer la lecture
Mettre en pause
Mettre en pause
Lancer la lecture
Début de la vidéo
Avancer (10 Secondes)
live
Couper le son
Niveau du volume
Activer les sous-titres
Sélection de langue
Sélectionner la qualité de la vidéo
Afficher en mode plein écran
Quitter le mode plein écran

L'industrie automobile se relèvera-t-elle ?

Lire l'article

Tous les épisodes

Image
Sur les routes de la vallée du Douro en Smart #5 Brabus

Sur les routes de la vallée du Douro en Smart #5 Brabus

Image
Mobil'idées best of été à l'E-Rallye Ardenne Roads

Mobil'idées

Image
Mobil’idées #151 spécial Abarth !

Mobil’idées #151 spécial Abarth !

Image
Abarth 600e Scorpionissima : une véritable sportive électrique !

Abarth 600e Scorpionissima : une véritable sportive électrique !

Image
Xavier Van der Stappen : " On aurait pu produire 250 E-CAR 333 par an "

Xavier Van der Stappen : " On aurait pu produire 250 E-CAR 333 par an "

Image
Paul Breuer, un designer verviétois en Italie

Paul Breuer, un designer verviétois en Italie

Image
Fiat X 1/9 : le spider au look décalé !

Fiat X 1/9 : le spider au look décalé !

Image
Volvo P1800ES : un look assez sportif… sans être une sportive

Volvo P1800ES : un look assez sportif… sans être une sportive