Terre Factory, c'est le nom d'un nouveau point de vente situé à Spa. Sa différence, proposer exclusivement de la seconde main sur une surface de 850m2. L'occasion de réfléchir à sa consommation et de participer à un modèle d'économie circulaire et locale.
Au 71 de l'Avenue Reine Astrid à Spa, une nouvelle enseigne attire les amateurs de bonnes affaires. Dans les rayons, un large éventail d'articles de seconde main proposés à des prix abordables, le concept séduit. « Je viens pour l'école, pour moi, j'aime bien la seconde main voilà », sourit une habituée. « Ce sont des produits bons marchés et parfois, il y a des choses intéressantes», explique un autre client.
Dans ce point de vente géré par l'ASBL Terre, des vêtements de qualité, de la maroquinerie mais aussi des meubles, de la vaisselle et des électros, fruit d'un partenariat avec la Ressourcerie du Pays de Liège. « Avec Terre, on a beaucoup de points communs en terme de philosophie, l'économie sociale, l'économie circulaire et aussi des intérêts communs, explique Michel Simon, Directeur de la Ressourcerie du Pays de Liège. On veut continuer à vendre du matériel de seconde main parce que derrière, il y a la création de centaines d'emplois et donc travailler en commun permet de répartir les frais et d'offrir une offre variée, ce qui est important. Dans le même magasin, on peut s'équiper complètement. »
Encore faut-il oser pousser la porte, la seconde main est loin d'être un mode de consommation par défaut, elle serait même plutôt tendance. « Qu'on ait de problème financier ou non, tout le monde peut se dire "ah oui c'est chouette, on peut faire de bonnes affaires, on peut se meubler de façon différente, on peut avoir de la belle vaisselle, de beaux verres", plutôt que ce qui est vendu par certaines marques à bas prix ou tout le monde à la même chose et ce n'est pas très chouette», poursuit Michel Simon.
Des objets communs qui inondent un marché déjà saturé. Idem pour le textile, chaque jour, des centaines de collaborateurs trient des tonnes de vêtements à la qualité jugée médiocre pour dénicher la pépite à mettre en vente. L'asbl Terre appelle chacun à ralentir. « Il y a aujourd'hui, trop de textile sur le marché qui rentre et nos bulles à textiles ne suivent pas, alerte Christian Dessart, Directeur de Terre asbl. Elles collectent à peu près un tiers de plus que l'an dernier par bulle. Nous avons le temps de vider, le lendemain, nous devons revenir pour vider. C'est impossible de suivre un rythme pareil. La consommation est en partie responsable et donc j'appelle à consommer moins et à commander un peu moins sur les plateformes en ligne, ce serait bien. »
Plus qu'un commerce, Terre Factory Spa incarne un modèle d'économie solidaire et locale. Une vraie alternative aussi à la surconsommation.
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