Comment prolonger le cycle de vie de la Renault Mégane ? Et si c’était par la voix de l’électrique ? D’ici 2030, la marque au losange sera 100% électrique ! C’est le PDG du groupe, Luca de Mes, qui le dit lui-même ! Apparue en 1995 en remplacement de la Renault 19, la Mégane E-tech Electric, elle, a été présentée au salon de Munich en septembre 2021. Alors cette Mégane E-tech tient-elle la comparaison avec la version thermique ?
Au premier regard ce qui frappe, c’est le look de cette nouvelle Mégane ! Rien à voir avec les versions précédentes. Avant on ne se retourne pas forcément sur ces dernières, autant ici, on la contemple sous tous ses angles. D’autant plus dans cette couleur rouge vivre ! Le mérite en revient certainement à son designer Gilles Vidal qui a imposé le style Peugeot durant de nombreuses années et qui est donc passé chez le grand rival Renault.
Nouveau logo avec les deux demi-losanges interconnectés, des roues de 20 pouces implantées dans les coins mais surtout des proportions optimales bien qu’il s’agisse toujours d’une voiture compacte avec une longueur de 4 mètres 20. C’est 15 centimètres de moins que la Mégane précédente.
Regardez également l’arrière, très profilé, qui donne à la voiture un air de coupé qu’elle n’est pourtant pas ! Sinon, je dirais que le style est quasi sensuel. C’est sobre, c’est sans artifice, sans ces arêtes anguleuses qu’on peut voir sur d’autres modèles. Cette Mégane E-Tech donne aussi une impression de largeur importante. 1 m 78 en l’occurrence. Ce qui devrait favoriser l’habitabilité à bord. On le verra dans un instant…
La Mégane électrique propose un coffre, sans poignée, de 440 litres auxquels il faut ajouter les 32 l du double-fond pour ranger les câbles de recharge. Pas très pratique si votre coffre est plein et que vous devez rechargez. Attention aussi au seuil de chargement qui est assez bas. Ca peut surprendre au moment de charger ses sacs lourds en revenant du supermarché.
Le moteur électrique installé à l’avant, on a donc ici une voiture traction. Les batteries, elles, sont logées juste derrière le plancher. Notre Mégane en test, en finition techno cadre milieu de gamme électrique, est équipée d’une batterie de 60 kilo watt/heure associée à un moteur de 220 chevaux et 300 Nm.
En ce qui concerne l’agrément de conduite, et une fois adopté ce volant particulier qui n’est pas rond et qui centralise les commandes importantes du véhicule, c’est confortable grâce à ce moteur de 220 chevaux qui est plus que suffisant. Les deux palettes derrière le volant servent à la récupération d’énergie grâce aux roues. Il y a trois modes qui modifient de le degré de recharge entraînées par les roues. Poussés au maximum, la voiture montrera plus de résistance à la conduite mais avec plus de récupération. Idéale pour la conduite en ville où l’on ne consomme du coup quasi rien ! Par contre, on ne dispose pas de régulateur adaptatif. Et donc, ce n’est pas la voiture qui gère elle-même les distances mais on doit utiliser les freins pour s’arrêter…
Sinon, l’habitabilité est généreuse. En tout cas à l’avant car à l’arrière, c’est plus limité malgré l’absence de tunnel central qui autorise quand même trois personnes à s’installer. Malgré l’empattement qui est assez important, c’est assez étonnant de ne pas avoir suffisamment de place à l’arrière.
En fait, tout est assez intuitif avec le système Multisense placé sur le volant qui permet de choisir entre trois modes de conduite qui, chacun, modifient le comportement du moteur et la direction assistée. Pour notre essai, nous avons préféré le monde éco pour profiter au maximum de l’autonomie.
Une fois sur la route, on apprécie directement la douceur du véhicule électrique malgré ses 1700 kilos. Ca rester assez léger pour un véhicule électrique… L’insonorisation est très bonne … La direction est très directe. Il n’y a pas de sous-virage… De série, on a droit à l’assistant de maintien de voie, le freinage actif d’urgence avec détection piétons ainsi que l’ABS avec assistance au freinage d’urgence.
Renault propose cette Mégane E-Tech dans une foule de versions, notamment sur la capacité de la batterie (EV 40, EV60), sur la puissance de charge, sur la puissance du moteur. Nous n’avons pas pu les tester toutes évidemment, mais cette E-Tech EV60 220ch Super Charge nous a largement comblée. Avec une autonomie théorique annoncée de 454 kilomètres en cycle WLTP (en pratique vous comptez 30% de moins), une consommation en cycle mixte de 16,1 kWh aux 100 kilomètres, une vitesse maximale de 160 km/h et un 0 à 100 km/h en 7,4 secondes.
Pour les particuliers, cette version semble idéale avec une autonomie 50% plus importante que la version 40kw/h qui vous obligera à recharger tous les 180 kilomètres. Pas idéale cette version si vous faites de la route tous les jours.
