VEDIA OH
Bonne nouvelle pour la mobilité dans le centre-ville de Verviers, le conseil communal de ce lundi a approuvé la réfection de la trémie, touchée par les inondations. La procédure de marché est lancée. Coût de l’opération, un peu moins de 100 000 euros.
Audrey Degrange
La maintenir ou la supprimer, le destin de la trémie au centre-ville de Verviers a souvent changé au gré des projets urbanistiques ou commerciaux. En juillet dernier, les inondations semblaient avoir scellé son sort, la majorité ne souhaitait pas la réparer. Un coût élevé et une réfection compliquée étaient les principaux arguments avancés. Finalement, décision était prise le mois passé de la remettre en état. Le marché public est lui, aujourd’hui lancé. « Huit mois, ça peut paraître long, reconnait Maxime Degey, Echevin des Travaux à Verviers. Mais, il faut remettre les étapes et le contexte. Post inondations, il y avait beaucoup d’urgence avec notamment l’évacuation des déchets. L’attente aussi de voir comment la Région wallonne allait nous aider financièrement parlant pour voir quel chantier on allait faire en priorité. Après il y a toute la procédure des marchés publics. Le premier a été de désigner les ingénieurs qui allaient étudier la trémie et d’autres structures comme les ponts qui ont été touchés donc c’était un travail colossal. Le temps administratif aussi qu’il faut pour laisser le temps aux sociétés, de répondre et analyser les offres. Ce lundi, le conseil communal a approuvé le cahier des charges pour désigner l’entrepreneur qui va faire les travaux donc là, rebelote, un temps administratif légal. »
Le début du chantier est espéré le mois prochain. Le coût des travaux est estimé à 100 mille euros dont 90% seront subsidiés par la Région wallonne mais pour y faire quoi exactement? « Il faut se rappeler qu’au niveau du plan de mobilité adopté il y a un certain nombre d’années, une des recommandations était que cette trémie serve un peu moins d’autoroute urbaine. Et c’est vrai que le but de Verviers, ville conviviale est de pacifier le centre-ville, ce que ne permet pas pour l’heure la trémie. Donc avant les inondations, on avait déjà une réflexion sur la remet-on comme avant ou pas ? c’est encore un point d’interrogation. Notre conseiller en mobilité nous suggère plutôt d’en faire une sortie de ville », poursuit l’échevin.
La trémie ne serait donc rétablie que dans un seul sens et ce, pour désengorger en partie un centre-ville souvent pris d’assaut à la sortie des écoles. Reste la question du futur centre commercial. « Tout ce qui est le projet City Mall, les points d’interrogation sont encore énormes. Il y a d’abord ceux liés aux études post-inondations. Que va-t-on faire sur la rive gauche de la Vesdre qui a fortement été impactée. C’est un peu plus clair sur la rive droite, Spintay a été moins touché. Quelles vont être aussi les intentions du promoteur? Et ce, en sachant qu’une partie de la trémie reste quand même de l’ordre du domaine public. Moi, je dissocie vraiment les deux dossiers en sachant que je travaille sur ce quoi on a la maîtrise avec la réfection de la trémie et cette réflexion sur la mobilité. Le reste, au niveau des projets là-bas, la Vesdre coulera encore, à mon avis, un certain temps avant que nous n’ayons toutes les réponses », tacle Maxime Degey.
La réhabilitation de la trémie est quoiqu’il en soit considérée comme une bonne nouvelle tant prévient déjà l’opposition que la Ville garde bien la main dessus.
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