Ce 18 octobre, la Maison du Parc-Botrange organisait sa traditionnelle journée pressage de fruits en collaboration avec la coopérative allemande, Sonne. Depuis quelques années, elle met à disposition sa presse mobile pour permettre aux particuliers de transformer leurs pommes et leurs poires en jus. Une initiative toujours très appréciée dans la région même si la récolte était plutôt moindre cette année.
Audrey Degrange
Presser ses fruits d’automne pour en faire du jus, c’est une véritable tradition en Allemagne. Si autrefois, le pressage s’effectuait à la main, il est aujourd’hui mécanisé. Des presses mobiles comme celles-ci, il en existe une centaine chez nos voisins qui n’hésitent pas à traverser la frontière pour mettre leur service à disposition. « Les pommes sont d’abord nettoyées dans une cuve. Ensuite, elles sont remontées et broyées. Le broyat, c’est-à-dire ce qu’il reste des fruits, tombe. On le place dans différents tissus que nous empilons les uns sur les autres. La presse de 50 tonnes permet d’extraire le jus. Il passe dans un filtre, puis un pasteurisateur. Il est chauffé et alors on le conditionne dans des cubis de 3 ou 5 litres. On peut aussi extraire le jus et en faire du cidre, du vinaigre de cidre, etc », détaille Martin Holzportz.
Nico Knott est un habitué, voici 5 ans qu’il vient transformer sa récolte pour ensuite régaler ses petits-enfants tout au long de l’année avec un jus de fruits sain et local. « On vient régulièrement pour parce qu’on a des arbres de pommes et au lieu de les laisser pourrir, on préfère de faire du jus. On a amené entre 400 et 500kg et on pense que ça va donner entre 150 et 200 litres de jus. »
Si l’initiative est toujours un succès. Cette année, seule une quinzaine de personnes se sont inscrites pour bénéficier du passage de la presse. « Il y a des gens qui ont énormément de pommes mais la plupart en ont assez peu, révèle Sarah Guillaume, Chargée de projets – Maison du Parc – Botrange. Les pommes sont assez petites et assez véreuses aussi donc cette année, ça a été assez compliqué de réunir assez de personnes avec assez de pommes. »
« Cette année, la tendance est plutôt à la baisse. En Allemagne, en Rhénanie du Nord Westphalie par exemple, nous n’avons que 40% de la récolte habituelle, c’est vraiment peu. En Belgique, même si on constate aussi une baisse, ça reste normal avec un récolte qui tourne autour des 70% », complète Martin Holzportz.
2 tonnes auront tout de même été pressées ce mercredi. Et tous les mélanges sont possibles. 7 euros pour 5 litres, c’est le prix demandé par la coopérative. 50Kg minimum c’est ce qu’il vous faudra apporter l’an prochain si vous aussi, vous souhaitez valoriser les fruits de vos vergers.
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