A 41 ans, Jean-François, prof à l’IPEPS, l’institut provincial de promotion sociale de Verviers, se trouvait détenu pour avoir entretenu des relations sexuelles avec un jeune garçon de 14 ans ! Devant le tribunal correctionnel où il avait comparu pour ce motif, il assumait son homosexualité, et reconnaissait s’être pris d’affection pour Maurice (prénom d’emprunt), une relation qu’il avait décrit ainsi : « On a fait connaissance sur un site de rencontre. Il avait indiqué qu’il avait 21 ans, mais j’ai tout de suite senti qu’il en avait moins, je pensais 16 ans. Entre nous, c’était très affectif. J’ai appris par après qu’il n’avait que 14 ans, mais c’était trop tard. J’étais dans une sorte de folie que je regrette aujourd’hui. Je m’en veux terriblement. Je ne comprends pas comment je n’ai pu me ressaisir, moi l’adulte. Je reconnais totalement un estompement de la norme. En prison, j’ai pris la pleine mesure de ce que j’ai fait à Maurice. Et je veux revenir aujourd’hui à quelque chose de plus normal. »
Pour Mme Herman, ministère public, ce jeune gamin a été entraîné dans une sexualité débridée, extrême et malsaine, ainsi qu’en témoigne un échange de messages choquants et crus entre eux. Et il sait depuis le début que Maurice n’avait que 14 ans. C’est pourquoi, devant cette sexualité sans limite et hors la loi, elle se montrait inquiète pour l’avenir, car pour elle, il restait dangereux et le risque de récidive est élevé. Elle réclamait 3 ans de prison ferme, plus évidemment une interdiction professionnelle d’encore enseigner.
C’est la peine prononcée par le tribunal, assortie néanmoins d’un sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive. Et parmi les conditions, l’interdiction de travailler avec des mineurs pendant dix ans ! (L.B.)