En juillet 2019, alertée par une forte odeur de cannabis qui émane d’un hangar rue Haute Crotte 20 à Verviers, la police découvre une vaste culture de cannabis, répartie sur sept chambres, de 1500 plants déjà récoltés et 500 plants prêts à l’être. Sur place, elle trouve un Albanais, qui déclare avoir été recruté afin de monter la garde dans un entrepôt de Verviers. Il serait payé 1.000 euros par mois, un argent dans il n’a jamais vu la couleur. Au contraire, la police observe qu’il vivait dans des conditions précaires, qu’on lui apportait à manger qu’une fois par semaine, et qu’il n’avait pas le droit de sortir du hangar.
L’enquête permet de découvrir un second entrepôt, manifestement lié au premier, cette fois situé au 125 rue de la Montagne à Verviers. Là aussi, le nombre de plants est conséquent, quelque 1260. Et 180 kg de cannabis déjà récolté. Et là aussi, on découvre sur place deux Albanais qui racontent la même chose que le premier. Ils avaient été recrutés pour garder et arroser une culture, ils vivaient dans la précarité, n’étant ravitaillés qu’une fois par semaine, et surtout n’ont jamais touché un centime des 4.000 euros promis.
L’enquête permet de remonter jusqu’à un autre Albanais, un certain Jetmir Hoxhaj, dont la téléphonie permet d’établir qu’il est le commanditaire de ces deux plantations.
Les trois Albanais, toujours détenus, ont comparu devant le tribunal correctionnel. Où Mme Clérin, ministère public, a bien, voulu croire vu l’état de précarité dans lequel ils vivaient qu’ils n’étaient que de simples exécutants. Elle ne réclamait que 18 mois de prison assortis du sursis pour le surplus de la détention préventive.
Par contre, elle réclamait 4 ans de prison pour Jetmir Hoxhaj, qui lui bien sûr est dans la nature.
Ce sont les peines effectivement prononcées par le tribunal ce mercredi matin (L.B.)