Un Verviétois de 39 ans, de Verviers avait comparu détenu devant le tribunal correctionnel pour viols répétés sur une mineure d’âge, qui n’avait que 13 ans au début des faits qui ont duré 4 ans. C’est parce que celle-ci, qui se mutilait, en a parlé à une copine en France, qui l’a répété à son père, lequel a alerté Interpol, que l’homme a été arrêté en octobre 2020.
Devant le tribunal, le prévenu, un ami de la famille qui la fréquentait assidûment, niait pourtant tout acte répréhensible à son égard. « Je me suis pris d’affection pour elle, je la considérais comme ma fille. Mais je n’ai jamais fait de geste physique répréhensible. » Il y a cependant de nombreux signes démontrant une relation malsaine entre lui et la gamine. Ainsi, s’est-il fait tatouer un grand A sur le bras. Et lui envoyait des messages du genre « Je t’aime, je te veux près de moi » ; « tu es mon trésor le plus précieux » ; tu es la plus belle des merveilles » ; « je suis dingue de toi » etc. Des messages qui révèlent un sentiment amoureux et non pas paternel, comme il le prétend.
A côté de cela, la partie civile avait décrit une enfant en souffrance, qui n’osait pas en parler pour ne pas faire souffrir ses parents, et qui évacuait son mal être en se scarifiant. Pour le ministère public, la jeune fille a été estimée très crédible par les experts. Il réclamait 5 ans de prison ferme.
Mais pour Me Paul Thomas, il restait un doute énorme quant à la réalité des viols. « Rien ne vient corroborer les dires de la gamine. Même pas ses messages, qui sont certes excessifs, mais ne sont pas des preuves qu’il est passé à l’acte. Il demandait donc son acquittement.
Le tribunal l’a finalement condamné à 4 ans de prison ferme pour les attouchements, pas pour les viols (L.B.)